Perdu dans un désert de garrigues, entouré de murets de pierres sèches, le Clos des Fées ressemble à une image de carte postale. Ici, les vignes ont été plantées à la pioche, au milieu des effleurements de roche mère, dans de petites poches d’argile pure, en zigzaguant au milieu d’imposants chênes verts.
Les pierres ont été sorties des vignes, une à une, à la main ou au cheval, puis patiemment et savamment empilées par des générations de vignerons, durs à la tache et peu avares de leur temps.
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Des vignes aux bras torturés, les anciens du village affirment que du plus loin qu’ils se souviennent, ils les ont toujours connues «vieilles».
Au loin, les falaises bleues de Vingrau, presque verticales, sont là depuis bien plus longtemps, fouettées presque en permanence par la Tramontane. Au pied des Pyrénées, toute proche, la Méditerranée scintille. Si les fées, au Solstice, se réunissent encore et dansent, c’est ici qu’elles le font dans ce lieu singulier, différent, mystérieux.
Le terroir est à la mode. Surtout les «grands terroirs»… Qui n’en a pas, qui n’en revendique pas ? Au Clos des Fées, notre implantation dans ce coin délaissé de la Vallée de l’Agly est avant tout l’histoire d’un coup de cœur pour une carte géologique.
Vaste dépliant coloré, elle ne parle sans doute vraiment qu’aux géologues professionnels. Mais elle permet, d’un seul coup d’œil, de se rendre compte de la fantastique diversité géologique de cette région du globe. On ne la retrouve guère qu’en Alsace et… à Madagascar. A ces variétés de pierres et de terres viennent s’ajouter la diversité des expositions. Des versants orientés au Nord, les «Bacs», ne voient en hiver le soleil que quelques heures. D’autres, plein sud, pourraient au contraire abriter des cultures tropicales s’il n’y avait pas la sécheresse, parfois terrible. En quelques kilomètres, on monte de plus de 350 mètres. Les vendanges, sur de tels terroirs, ne commenceront jamais avant le 15 octobre. Vous avez dit «méditerranéen» ?